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* Fleur jetée (Fauré, Silvestre)  (Recital - Salle Gabriel Fauré)

Le dernier concert de la Salle Fauré - Mozart , Schubert , Schumann , Fauré ,Verdi , Berlioz (recording Conservatoire rue de Madrid, Paris 14 May 1991) - Piano Steinway

Monsegur Vaillant sings to her own accompaniment...

Live recording in one take

ADG / FINNVOX 1998 - n°98001 - Made in Austria - Sony Digital Stereo - 54' 24"

Gabriel Fauré, musician of the Ariège

Mozart - Schubert - Schumann - Fauré -Verdi - Berlioz (recording 14.05.1991) mastering Finnvox 1998 Sony Digital Stereo made in Austria

 

A Wagnerian sounding ‘mélodie’ by Gabriel Fauré, Musician of the Ariège, already sung in Concert at Montsegur Castle (1207m alt.) on the 15th of July 1984.
Fleur jetée, mélodie "wagnérienne" de Gabriel Fauré, musicien d’Ariège, comme interprétée en Concert au Château de Montségur (1207m d’altitude) le 15 juillet 1984.

 

 

Fleur jetée (Fauré, Silvestre)

Emporte ma folie au gré du vent,
Fleur en chantant cueillie
Et jetée en rêvant
Emporte ma folie au gré du vent.

Comme la fleur fauchée, périt l'amour
La main qui t'a touchée fuit ma main sans retour,
Que le vent qui te sèche, ô pauvre fleur,
Tout à l'heure si fraîche
Et demain sans couleur,
Que le vent qui te sèche, ô pauvre fleur,
Que le vent qui te sèche, sèche mon coeur.



Watercolor by Monique Dehais

Armand Silvestre et Tarascon sur Ariège / Autobiographie (1890 )  - Paris est mon pays, mon berceau c’est Toulouse ! Je souhaite qu’un jour l’une et l’autre jalousent L’honneur d’avoir pour fils le grimaud que je suis. Ce point de ma naissance éclairci, je poursuis. Mon âge ? Je pourrais – la chose est trop certaine - Plutôt que mes cheveux friser la cinquantaine ; Mais ne comptant des ans passés que les printemps, Près des dames surtout je me donne vingt ans Et je fais de mon mieux pour en paraître digne. Comme poète, j’ai la malechance indigne D’être fort, bien portant et mollement pansu. Mes parents m’auraient fait autre s’ils avaient su Qu’on ne croit pas aux vers des personnes replètes, Et m’auraient épargné deux déveines complètes En ne me faisant pas un nez ressemblant plus Au piton d’un futaie qu’au nez de Romulus. - Mais réveillant une âme encore d’obscure argile Sur mes bancs d’écolier j’eu pour maître Virgile Le second fut Banville et c’est leur voix encore Qui chante à mon oreille avec les rythmes d’or ! - Mes parents me voulaient magistrat ou notaire Pour les mettre d’accord je me fis militaire Mais l’Amour fit tomber le glaive de mes mains ! Sur les pas vagabonds j’ai suivi les chemins Où fleurit en tout temps la rose de Bohème Un chanson d’amour fut mon premier poème Mes derniers vers seront une chanson d’amour. - Cependant pour gagner le pain de chaque jour Des vieux conteurs gaulois j’ai suivi les modèles Mais je restai toujours à la muse fidèle, Et je déguerpirai de ce monde pervers N’ayant que deux regrets : les femmes et les vers.  - Armandsilvestre


Autobiographie (1890 )

Paris est mon pays, mon berceau c’est Toulouse !
Je souhaite qu’un jour l’une et l’autre jalousent
L’honneur d’avoir pour fils le grimaud que je suis.
Ce point de ma naissance éclairci, je poursuis.
Mon âge ? Je pourrais – la chose est trop certaine -
Plutôt que mes cheveux friser la cinquantaine ;
Mais ne comptant des ans passés que les printemps,
Près des dames surtout je me donne vingt ans
Et je fais de mon mieux pour en paraître digne.
Comme poète, j’ai la malchance indigne
D’être fort, bien portant et mollement pansu.
Mes parents m’auraient fait autre s’ils avaient su
Qu’on ne croit pas aux vers des personnes replètes,
Et m’auraient épargné deux déveines complètes
En ne me faisant pas un nez ressemblant plus
Au piton d’un futaie qu’au nez de Romulus. -
Mais réveillant une âme encore d’obscure argile
Sur mes bancs d’écolier j’eu pour maître Virgile
Le second fut Banville et c’est leur voix encore
Qui chante à mon oreille avec les rythmes d’or !
- Mes parents me voulaient magistrat ou notaire
Pour les mettre d’accord je me fis militaire
Mais l’Amour fit tomber le glaive de mes mains !
Sur les pas vagabonds j’ai suivi les chemins
Où fleurit en tout temps la rose de Bohème
Un chanson d’amour fut mon premier poème
Mes derniers vers seront une chanson d’amour.
- Cependant pour gagner le pain de chaque jour
Des vieux conteurs gaulois j’ai suivi les modèles
Mais je restai toujours à la muse fidèle,
Et je déguerpirai de ce monde pervers
N’ayant que deux regrets : les femmes et les vers.

Armand Silvestre

 

Flower thrown away (Armand Silvestre / Gabriel Fauré)

Take away my folly, plaything of the wind,
Flower picked while singing
And thrown away, dreaming,
Take away my folly, plaything of the wind.

Like the flower mowed down, love perishes,
The hand which touched you flees my hand without return,
May the wind which dries you, oh poor flower,
Just now so fresh
And tomorrow colourless,
May the wind which dries you, oh poor flower,
May the wind which dries you, dry my heart.

 

Weggeworfene Blume (Armand Silvestre / Gabriel Fauré)

Nimm meine Torheit mit im Spiel des Winds,
Blume, singend gepflückt
Und träumend weggeworfen,
Nimm meine Torheit mit im Spiel des Winds.

Wie die gemähte Blume verdirbt die Liebe,
Die Hand, die dich berührte, flieht meine Hand ohne Rückkehr,
Möge der Wind, der dich trocknet, oh arme Blume,
Vor kurzem noch so frisch
Und morgen farblos,
Möge der Wind, der dich trocknet, oh arme Blume,
Möge der Wind, der dich trocknet, mein Herz trocknen.

Monsegur Vaillant sings to her own accompaniment at the piano
Soprano and concert pianist


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