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English Version |
THE MUSIC LESSON
In the 'music lesson' scene of the Barber of Seville by Rossini, the direction reads: 'Rosine sings an air, ad libitum, for the occasion'. Rossini thus permitting, Madame Garcia-Viardot - the Sapho of a Charles Gounod whose writing was still under the spell of the lower register of Pauline (ô Carvalho,ô Saint-Saëns!) would sing a Spanish song, whereas Adelina Patti used to warble the Bolero from Les Vêpres Siciliennes by the Verdi of 'La Grande Boutique'; as to Madame Sembrich seating herself at the pianoforte, she would sing Chopin's Maiden's wish while Nelly Melba used to intone the 'Mad scene' from Lucia di Lammermoor (Donizetti) ending with Tosti's Mattinata to which she played her own accompaniment. Astrofiammante Galli-Curci would simply trill the 'cocottes' of the so-called 'vengeance aria' (Die Zauberflöte, Mozart) also to her own accompaniment. All those feats being but the happy conclusion of the 'music lesson' in which every Cinderella-Rosina must strip of the shreds of a supposedly beginner stammering out her lesson, to don the robe of the most accomplished of prima donnas.
In the wake of such renowned sherpa-predecessors, Monsegur Vaillant, one of the bellissime Rosinas ever (see Highlights), seating herself at her piano and singing to her own accompaniment, unfussed by the Précieuses de Salon, inhabiting the music from within and getting everything come è scritto, unleashes her silver-tinged accents devoid of any artificial 'velouté' à la mode du Chef (ô Rossini!) throughout these six operatic roles, acme of bel canto, that flow so naturally and unite 'in an eternal embrace, the couplet and the song, the ivy and the vine, the draught and the cup', in the very words of Claude d'Esplas (Tristan & Isolt, IMA Press, Moscow 1994).
Claude d'Esplas (The Music Lesson) All rights reserved |
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French Version |
La Leçon de Musique
Dans la scène dite de la "leçon de musique" (Le Barbier de Séville), on lit : "Rosine, en la circonstance, chante un air de son choix." En conséquence, courtoisie de Rossini aidant, Madame Garcia-Viardot (la Sapho d'un Charles Gounod dont l'écriture ployait encore sous le charme du registre grave de Pauline) contralturera une espagnolade, Adelina Patti roucoulera le Boléro des Vêpres Siciliennes (G. Verdi), Madame Sembrich, de son piano-forte, mettra fin au Rêve de la Jeune Fille de Chopin, tandis que Nellie Melba titubera sur le fil de l'Air de la Folie dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; toutes ces interprètes s'accompagnant plus ou moins elles-mêmes, telle Galli-Curci stridulant les cocottes de l'Air de la Vengeance dans la Flûte Enchantée (Mozart) comme la belle-sœur de Wolfgang-Amadeus en personne.
Ces prouesses venant, bien sûr, en heureux couronnement de cette 'leçon de musique' dont la conclusion voit chaque Rosine-Cendrillon se dépouiller des guenilles vocales d'une débutante-grièche pour mieux revêtir les somptuosités de robe de la plus confirmée des prima-donna.
Au rang de ce défilé de collection, Monsegur Vaillant, l'une des bellissimes Rosines s'il en est, ignorant tout des Précieuses de Salon, habitant la musique de l'intérieur pour la restituer 'come è scritto' en s'accompagnant elle-même et de cette voix 'naturelle' (de celles prisées par le compositeur Verdi) loin des 'veloutés' académiques à la mode du Chef (ô Rossini) sinon à la mode de ces dindonnantes Ecoles de chant qui font les beaux jours des 'grandes boutiques de glouglous' contemporaines, Monsegur Vaillant donc, simplement parée de ces six rôles d'Opéra, extrêmes de l'art musical, unit ici 'dans une éternelle étreinte, le couplet et le son, le lierre et la vigne, le breuvage et la coupe' tout à fait à la hauteur du fabuleux défi lancé un jour par Claude d'Esplas.
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German Version |
To come.... |
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